À la recherche de l’eau

Etant donnée l’importance croissante et vitale des ressources en eau et du sol dans le monde mais aussi de leur rareté, il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour mieux trouver, gérer et préserver ces ressources essentielles et fragiles.

Les eaux souterraines sont le plus souvent des eaux de bonne qualité souvent enfouies assez profondément et qu’il est vivement recommandé de localiser aussi précisément que possible et d’évaluer, tant en quantité qu’en qualité, avant d’entreprendre des travaux assez coûteux de forage et d’éviter ainsi des échecs coûteux.

Or ces eaux s’avèrent détectables, avec plus ou moins de précision selon les méthodes utilisées, grâce aux ondes électromagnétiques qu’elles émettent.

Qui peut construire un puits ?

« Celui qui a une source dans son fonds peut toujours user des eaux à sa volonté dans les limites et pour les besoins de son héritage. » Article 642 du code civil.

http://www.codes-et-lois.fr/code-civil/article-642

Pour un puits profond. Pour un ouvrage souterrain de plus de 10 mètres de profondeur, une déclaration spécifique doit être faite auprès des services déconcentrés régionaux chargés des mines.

« Le propriétaire d’un terrain l’est aussi de son sous-sol, jusqu’à 10 mètres de profondeur » Article 552 du code civil.

http://www.cours-de-droit.net/la-delimitation-verticale-de-la-propriete-le-dessus-le-dessous-a130282798

Tout particulier utilisant ou souhaitant réaliser un ouvrage de prélèvement d’eau souterraine (puits ou forage) à des fins d’usage domestique doit déclarer cet ouvrage ou son projet en mairie. Des contrôles peuvent être effectués.

Pour boire. Déclaration à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS).

Obligation de déclaration des prélèvements domestiques d’eau souterraine

La réglementation évolue : déclarer ses prélèvements domestiques d’eau souterraine devient une obligation !

Depuis le 1er janvier 2009, tout particulier utilisant ou souhaitant réaliser un ouvrage de prélèvement d’eau souterraine (puits, forage ou simple prise d’eau) à des fins d’usage domestique doit déclarer cet ouvrage ou son projet en mairie.

Deux raisons essentielles justifient la déclaration des forages domestiques :

  • La déclaration vise à faire prendre conscience aux particuliers de l’impact de ces ouvrages sur la qualité et la quantité des eaux des nappes phréatiques. En effet, l’eau est un bien commun à protéger. Mal réalisés, les ouvrages de prélèvement, qui constituent l’accès à cette ressource, peuvent être des points d’entrée de pollution de la nappe phréatique. Ils doivent donc faire l’objet d’une attention toute particulière lors de leur conception et leur exploitation.· 
  • L’usage d’une eau d’un ouvrage privé, par nature non potable, peut contaminer le réseau public si, à l’issue d’une erreur de branchement par exemple, les deux réseaux venaient à être connectés. C’est pourquoi, la déclaration permet de s’assurer qu’aucune pollution ne vient contaminer le réseau public de distribution d’eau potable.

Ce renforcement de la protection du milieu naturel répond à une préoccupation environnementale et à un enjeu de santé publique.

En outre, le recensement des puits et forages privés doit permettre aux services administratifs compétents, en cas de pollution de nappe susceptible de présenter un risque sanitaire pour la population, d’améliorer l’information des utilisateurs et notamment de leur communiquer les consignes à respecter (interdiction de consommation, le cas échéant).

http://www.gers.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Gestion-de-l-eau/Puits-forages-ou-ouvrages-de-prelevements-d-eau-inferieurs-a-1000-m3-pour-usage-domestique/

 la législation oblige les propriétaires a installer un compteur relevant les volumes pompés. Une redevance a été mise en place pour compenser l’extraction et surtout le rejet des eaux du puit dans le réseau des eaux usées. En moyenne, 0,34 centimes par m3 d’eau rejetée.

https://www.consommerdurable.com/2013/01/utiliser-eau-puit-prive-creuser-potable-pompe-pluie-recuperer-economiser-facture/

Définition de l’usage domestique de l’eau

Tout prélèvement d’eau inférieur ou égal à 1 000 m3 d’eau par an est considéré comme un usage domestique.

« Constituent un usage domestique de l’eau, au sens de l’article L214-2, les prélèvements et les rejets destinés exclusivement à la satisfaction des besoins des personnes physiques propriétaires ou locataires des installations et de ceux des personnes résidant habituellement sous leur toit, dans les limites des quantités d’eau nécessaires à l’alimentation humaine, aux soins d’hygiène, au lavage et aux productions végétales ou animales réservées à la consommation familiale de ces personnes » Article R214-5 du Code de l’Environnement

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006835466&cidTexte=LEGITEXT000006074220

En tout état de cause, est assimilé à un usage domestique de l’eau tout prélèvement inférieur ou égal à 1 000 m3 d’eau par an, qu’il soit effectué par une personne physique ou une personne morale et qu’il le soit au moyen d’une seule installation ou de plusieurs. »

Déclaration d’ouvrage : prélèvements, puits et forages à usage domestique : Formulaire 13837*02

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R20077

Déclaration distincte de la procédure au titre de la Loi sur l’eau

Si votre ouvrage nécessite l’obtention d’une autorisation au titre du code de l’environnement (Déclaration ou Autorisation), vous devez satisfaire aux obligations fixées par ce code (articles R214-1 et suivants) avant de pouvoir commencer tous travaux.

Pour savoir si votre projet est soumis à la loi sur l’eau : consultez la nomenclature eau

http://www.gers.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Gestion-de-l-eau/Comment-constituer-un-dossier-loi-sur-l-eau/Pour-savoir-si-votre-projet-est-soumis-a-la-loi-sur-l-eau-consultez-la-Nomenclature-eau

L’enquête préalable

Il est vivement recommandé aux prospecteurs de nappes, surtout s’ils ne sont pas originaires de la région concernée, de réaliser des enquêtes préalables afin de recueillir des renseignements pouvant leur donner déjà de précieux renseignements sur les endroits où l’on peut avoir quelque chance de trouver de l’eau.
 Selon l’importance du captage prévu, cela peut être :
– soit, après un premier repérage des lieux et un entretien auprès de la population afin de savoir où auraient été éventuellement déjà creusé des puits ou aménagé des sources,, à quels endroits la végétation est plus verte et le reste pendant la saison sèche,où les arbres ou la végétation pousse-t-elle naturellement le mieux, où sont situés les points d’eau existants qui ont le meilleur débit en toutes saisons, comment sont disposées les termitières s’il en existe etc
– soit, ou en même temps, une recherche de la carte géologique de la région, de données climatiques et de toutes informations appropriées susceptibles d’être trouvées auprès des autorités locales ou régionales ou d’autres associations ou opérateurs intervenant dans la région.

Les méthodes modernes

Celles-ci permettent de mieux localiser les nappes et surtout de mieux en évaluer les dimensions, le volume et même la qualité et la pérennité.

La topographie

L’analyse de la cartographie et des indices végétaux donne une première approche de la présence d’eau. On peut même dans le cas de recherches à grande échelle réaliser une analyse globale de la géologie par photo-interprétation (d’images satellites ou de photos aériennes), laquelle peut mettre en évidence la présence de grandes lignes du relief pouvant être à l’origine de fractures à direction identifiable ou d’affleurements.

L’hydrogéophysique

Les méthodes géophysiques représentent aujourd’hui les principales méthodes de prospection et de détection des aquifères souterrains. La technique choisie est surtout fonction du contexte géologique.

Avec ces méthodes, on cherche à étudier les propriétés physiques et en particulier électriques du sol. En effet,les nappes sont le plus souvent enfermées entre des roches. Or toutes les roches sont plus ou moins conductrices d’électricité, mais avec des conductibilités ou des résistances qui varient suivant leur nature : roches compactes, sèches, fracturées, mouillées, et structures perméables, imperméables.
La résistivité électrique d’une matière est la capacité de celle-ci à s’opposer au passage d’un courant électrique.

Les méthodes sont donc fondées sur la propriété des sols et des roches à conduire ou non l’électricité et la mesure de leur conductivité ou résistivité (l’inverse de la conductibilité).
De ces mesures sont ensuite déduites et précisées, ou seulement supposées mais 
 avec une bonne probabilité, la nature, l’importance et la qualité de la nappe. 

La méthode du sourcier

Certaines personnes possèdent des dons pour étudier et déterminer la présence d’eau dans un site et détecter les lieux de passage de circulations d’eau (veines, failles et nappes aquifères).

Le principe consiste à :

  • Choisir une baguette, par exemple en forme de « Y » formée par les bâtons d’un arbre, souvent un manguier ou des baguettes métalliques
  • Positionner la, ou les baguettes entre ses doigts de façon à amplifier les sensations ressenties et voir si elles bougent et se retourne ou se croisent à l’endroit présumé.
  • Réaliser des profils qui se recroisent afin de déterminer les zones les plus intéressantes.

Il existe différents types de baguettes :

  • La baguette en “Y” ou en « V »
  • Les baguettes métalliques
  • Les baguettes parallèles 
  • Le lobe Hartmann
  • L’antenne de Lecher

Les baguettes métalliques

Lorsque le sourcier utilise des baguettes métalliques, il les dispose parallèlement entre ses doigts et s’il s’approche d’un lieu sous lequel il y a de l’eau, ses baguettes se rapprochent et finissent par se croiser d’autant plus que la source souterraine est importante, expérience que plusieurs peuvent d’ailleurs tenter de faire et de réussir, mais cette détermination reste peu précise et n’indique pas l’importance de la nappe.
De plus, cela ne permet pas de déceler de faibles écoulements d’eau en relative profondeur.

https://www.baguettes-sensitives.com/blog/tenir-baguettes-coudees/

Précautions à prendre

Les sourciers ne peuvent en aucun cas garantir ni la présence d’eau, ni la profondeur, ni le débit, ni la portabilité de l’eau car ils se basent sur une approche sensitive. Celle-ci peut en outre être faussée par des perturbations diverses (manque de concentration, présence d’un courant électrique). Pour optimiser la prospection des nappes, un complément d’informations et de mesures sont donc nécessaires.

Il est indispensable de faire appel à des hydrogéophysiciens si on doit entreprendre de grands travaux de forages sans risque important.
Il faut en effet avoir non seulement du matériel très sophistiqué et savoir l’entretenir, mais encore de solides connaissances et de l’expérience.

https://wikiwater.fr/E9-Les-methodes-traditionelles-et-modernes-de-recherche-des-eaux-souterraines

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